Dernière mise à jour de cet article : 14 février 2015
Au Moyen-Age, connu sous les noms de Gerre, Gerrenus, Geirrenus ou Girrenus, le Jarret était encore qualifié comme au temps des Romains de « rivière considérable ». Il est mentionné en 1020 dans une charte en latin traitant de donation d’un moulin à l’abbaye de Saint-Victor par le Vicomte de Marseille « Ubi Gerrenus fluvius cadit in bedale de supradicto molendino ad Gadium Havelnæ ».
Au Moyen-Age, connu sous les noms de Gerre, Gerrenus, Geirrenus ou Girrenus, le Jarret était encore qualifié comme au temps des Romains de « rivière considérable ». Il est mentionné en 1020 dans une charte en latin traitant de donation d’un moulin à l’abbaye de Saint-Victor par le Vicomte de Marseille « Ubi Gerrenus fluvius cadit in bedale de supradicto molendino ad Gadium Havelnæ ».
Le Fluvius Gerrenus descendait la pente de la
Canebière (la vallée de Saint-Bauzile dite également vallée Longchamp) et rejoignait la mer au niveau du Vieux-Port. Comme le
décrit Christophe de Villeneuve dans la Statistique des Bouches-du-Rhône (1821
- volume 1), le Jarret « coulait de Saint-Just dans la vallée qui est à
droite du chemin de la Madeleine en venant des Chartreux, passait au Chapitre,
aux Allées de Meilhan, à la rue du Tapis Vert où il s’étendait en un vaste
marais depuis le bas de la montée de la rue d’Aix jusqu’à la place de
Castellane ».
Villeneuve précise dans la Statistique de 1826 qu'en raison de l'enlisement du port, "à une époque qui n’est pas connue, il fut détourné de ce cours naturel par ce que ses atterrissements comblaient le port, et on le dirigea vers l’Huveaune qu’il joint en dessous de Montfuron. Ce cours est celui d’un ancien béal (ndlr : un canal d'irrigation ou de dérivation dit bial en occitan), mentionné dans les anciens titres, qui avait été détourné de Jarret par les moines de Saint-Victor pour que les moulins qu’ils avaient établis au-dessous de Saint-Just. Le béal est devenu le lit du ruisseau, et l’ancien lit est en partie occupée par le grand aqueduc de la ville, et en partie par les canaux d’arrosage des jardins situés au-dessous du chemin de la Madeleine jusqu’au Chapitre".
En 1030, les moines de Saint-Victor écrivent sur l'importance des eaux du Jarret pour activer les moulins.
Villeneuve précise dans la Statistique de 1826 qu'en raison de l'enlisement du port, "à une époque qui n’est pas connue, il fut détourné de ce cours naturel par ce que ses atterrissements comblaient le port, et on le dirigea vers l’Huveaune qu’il joint en dessous de Montfuron. Ce cours est celui d’un ancien béal (ndlr : un canal d'irrigation ou de dérivation dit bial en occitan), mentionné dans les anciens titres, qui avait été détourné de Jarret par les moines de Saint-Victor pour que les moulins qu’ils avaient établis au-dessous de Saint-Just. Le béal est devenu le lit du ruisseau, et l’ancien lit est en partie occupée par le grand aqueduc de la ville, et en partie par les canaux d’arrosage des jardins situés au-dessous du chemin de la Madeleine jusqu’au Chapitre".
En 1030, les moines de Saint-Victor écrivent sur l'importance des eaux du Jarret pour activer les moulins.
En 1960, dans sa thèse de
doctorat en droit à l’université d’Aix-Marseille «Les eaux publiques à
Marseille avant le canal de la Durance », Gérard Martel-Reison s’est attaché à démontrer que ce cheminement du ruisseau était une dérivation
réalisée au XIIIè siècle sur la Jarret à des fins agricoles.
Il est intéressant de noter que le Jarret qui transportait tous les résidus des jardins était dénommé en provençal "lou vallat dei cougourdo", traduire le ruisseau des courges.
Un article de la Revue
Méditerranée, numéro 3.4, 1995 intitulé « Le fond du Vieux-Port à
Marseille, des marécages à la place Général-de-Gaulle » traite des
fouilles entreprises place Charles-de-Gaulle. L’auteur, Marc Bouiron écrit « Lorsque les Grecs
s'installent à Marseille, le site de la place Général-de-Gaulle est proche du
rivage ; un atterrissement lent lié sans doute à la présence d'un thalweg - le
fameux ruisseau s'écoulant dans l'axe de la Canebière (Rambert, 1927)[1]-
a modifié progressivement le tracé du
littoral. A la fin du Ve s. av. J.-C, débute l'aménagement de la partie sud-est
de la ville, jusqu'alors formée d'un marécage côtier ».
En 2001, dans les actes du colloque de Marseille tenu en 1999 « Trames
et paysages urbains de Gyptis au roi René », Marc Bouiron et Louis-François Gantès rappellent dans leur «Topographie initiale de Marseille» que :
« Il est probable qu’il a existé un ruisseau, comme dans les vallons de la
Joliette et de Morier, car le bassin versant est ici plus important ».