vendredi 13 janvier 2012

Dans le quartier, la renaissance du palais Longchamp - Le Grand Atelier du Midi

Classé monument historique en 1999, le palais Longchamp a fait peau neuve.


A l'extérieur, le péristyle, l'escalier d'honneur, les bassins, les fabriques et cages du parc zoologique ont été restaurés, entre autres les pavillons de la girafe et de l’éléphant et les cages aux fauves. L'ensemble du parc couvre 13 hectares.
Voir le reportage de France 3 : http://youtu.be/jMNkIjMVnyk



Les voiles blancs masquent la chirurgie esthétique en cours. Photo avril 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir





Les fauves sont en cage
Cliquer sur l'image pour l'agrandir

A l'intérieur, la verrière zénithale a connu une rénovation et la superficie des salles d'exposition du musée des  Beaux-Arts atteint désormais 1 327 m2. La grande salle accueille à elle seule 800 visiteurs simultanés. Un nouvel éclairage valorise l'ensemble.




Juin 2013 a été la date clé de ce renouveau. Couvrant cent ans de peinture, de 1880 à 1960, une grande exposition dans le cadre de Marseille capitale européenne de la Culture était proposée au public, partagée entre Marseille et Aix-en Provence, du 15 juin 2013 au 15 octobre 2013 : "Le grand atelier du Midi : de Van Gogh à Bonnard, de Cézanne à Matisse". .

Le Palais Longchamp a accueilli l'exposition "De Van Gogh à Bonnard". Deux cent vingt mille visiteurs ont pu admirer les toiles qui leur étaient présentées. 



Les commissaires de cette double exposition étaient Bruno Ely, conservateur du musée Granet, et Marie-Paule Vial, directrice des Musées de la ville de Marseille.

Les chefs d'œuvres des collections du musée sont à nouveau à l'honneur et Françoise Duparc s'affiche.







jeudi 12 janvier 2012

Histoire : sur les terres du monastère de la Visitation

Dernière mise à jour : 2 avril 2015



C'est le 16 mai 1848 que le monastère de la Visitation de la Blancarde est inauguré.


Le monastère de la Visitation : extrait du Plan indicateur de Marseille à l'usage des étrangers par Alexis Duch 1897



















Ses précédents bâtiments étaient établis au bout du Cours du Chapitre (voir la carte ci-dessous) que nous connaissons aujourd'hui sous le nom de cours Joseph-Thierry dans le quartier des Réformés.




Sur cet extrait du Plan de la ville de Marseille, de ses faubourgs et bastides datant de 1836 (réalisé par M. Vicq), les couvents des Grandes Maries (Premier couvent de la Visitation) et des Petites Maries (Second couvent de la Visitation).




















Bien avant le recouvrement du ruisseau du Jarret, la perspective de la construction de nouveaux immeubles dans les années 1930 provoque le départ des Visitandines de leur monastère. En témoigne la lettre de la Mère supérieure au ministre de l'Intérieur en 1931, lettre publiée sur le site du lycée Chevreul Blancarde :


Le monastère et son potager Collection J-C Bouze






photo extraite du site de la chorale Anguélos de l’école Chevreul
 http://choraleanguelos.wix.com/chevreul#!70ans/cp0s

"De notre premier monastère de Marseille, le 12 juin 1931
à son excellence, Monsieur le Ministre de l’Intérieur
Monsieur le Ministre,
En qualité de supérieure du 1er monastère de la Visitation, boulevard de la Blancarde n° 80 à Marseille, j’ai l’honneur d’écrire à votre excellence pour lui demander l’autorisation d’aliéner l’immeuble que la congrégation possède …d’une superficie d’environ 39 000m2, soit en totalité ou par partie…

Par suite de l’extension de la ville, les nombreux bâtiments élevés autour du monastère font que d’ici peu il sera complètement entouré d’immeubles de 6 étages qui rendront ce séjour impossible à une communauté religieuse…
Le Monastère retirera de l’aliénation de son immeuble actuel les fonds nécessaires à l’acquisition de l’immeuble de 65 000 m2 sis à St. Jérôme, dit St. Bruno les Alpines, qui convient parfaitement à l’édification d’un monastère…"
 
photo extraite du site de la chorale Anguélos de l’école Chevreul
 http://choraleanguelos.wix.com/chevreul#!70ans/cp0s
 
 

Cloître de la Visitation
à St-Jérôme en 2008
Le monastère quitte effectivement les lieux pour s'établir à  St. Jérôme en 1932. Les Sœurs de la Visitation y élèvent des animaux de basse-cour, cultivent des potagers et fondent un hôpital militaire.  Une partie du couvent sera transformée plus tard en dispensaire. La Fondation d'Auteuil s'y installe en 1989.

http://sfs13.wordpress.com/


A la suite des négociations menées avec les Visitandines, le monastère du boulevard de la Blancarde est acheté par la Société immobilière de la rue Sala (Lyon, à l'adresse du premier lycée Chevreul ouvert en 1905). L'école Chevreul s'installe dans les bâtiments en 1934 . Aujourd'hui, ce sont les sections collège et lycée qui animent les murs de "Chevreul - Blancarde" dont l'adresse officielle est désormais le 1, rue St François de Sales.

Le Premier monastère de la Visitation devenu le lycée Chevreul Blancarde

Une partie du terrain du lotissement de la Visitation est acheté par les frères Jacquignon afin de construire l'immeuble du 20,22, 24,26 boulevard Françoise Duparc. Voir "Les investisseurs" dans les archives 2011 du blog.

L'histoire du monastère de la Visitation est intimement liée à la ville de Marseille, en particulier depuis l'épidémie de peste qui s'abattit sur la ville en 1720 et provoqua 39 134 décès (dénombrés du 10 juillet 1720 au 28 mai 1721) sur une population de 90 000 habitants.

Le Premier monastère de la Visitation, les Grandes -Maries, est établi à Marseille en 1623 dans le Panier, quartier de l'Observance, près de la Charité. Il est le quatorzième monastère de l'ordre. Voici ce qu'en dit le "Tableau historique de Marseille ancienne et moderne"  publié en 1806 chez Chardon, librairie à la Canebière :
"Des religieuses des monastères d'Annecy et de Lyon vinrent par ordre de Madame Fremyot de Chantal*, établir à Marseille en 1623, un couvent de l'ordre de la Visitation de Ste Marie que quelques personnes de la Ville avaient fait demander à St François de Sales".
La visitandine Anne-Madeleine (au civil Madeleine Rémuzat) fonde, en 1718, l'Association de l'Adoration perpétuelle du Sacré-Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, après avoir reçu l'autorisation du pape le 30 août 1717.
*Il s'agit de Sainte Jeanne de Chantal, dont le nom complet est Jeanne-Françoise Frémyot, baronne de Chantal. Elle est la grand-mère paternelle de la marquise de Sévigné.

La suite de l'histoire nous est donnée le 31 mai 2011 sur le blog Anne-Madeleine Remuzat sous le titre "Marseille se confie au Coeur du Christ" par Mgr Jean-Pierre Ellul, désigné en avril 2009 Postulateur de la Cause de Canonisatin de la Vénérable Anne-Madeleine Rémuzat .
"Aux premiers jours du Carême de 1718, le Saint-Sacrement était exposé dans l’église des Cordeliers ; Jésus se montra dans l’Hostie avec un visage plein de compassion. Anne-Madeleine en fut avertie par voie surnaturelle et Dieu lui révéla « que si la ville ne se rendait pas à l’appel de sa miséricorde, Il la châtierait d’une manière si terrible que tout l’univers en serait épouvanté ». Elle le fit savoir à l’évêque de Marseille, Mgr Henri-François-Xavier de Belsunce de Castelmoron. Aussitôt il exhorta ses diocésains à la pénitence. Les Marseillais devaient se convertir, mais sa voix ne fut pas entendue. Deux années s’écoulèrent. Puis ce fut la terrible peste de 1720."
"Anne-Madeleine Rémuzat suppliait avec ses sœurs visitandines. Jésus demanda « qu’on instituât une fête solennelle, au jour qu’il s’était choisi lui-même pour honorer son Sacré-Cœur, et en attendant qu’on lui rendît cet honneur, il fallait que chaque fidèle se dévouât par une prière, au choix de l’évêque à honorer ce Cœur adorable ».

C’est le premier novembre 1720, en la fête de la Toussaint, qui était un premier vendredi du mois, que de bon matin, Mgr de Belsunce se présenta, pieds nus, le crucifix entre les mains, une corde au cou, pour célébrer la messe pour les vivants et les morts et avant la bénédiction, il lut « l’Amende Honorable » par laquelle il consacrait pour toujours son diocèse, ses diocésains et toute la ville au Cœur Sacré de Jésus. Marseille ouvrait la voie, car ce fut la première ville, le premier diocèse dans le monde à l’être de façon si solennelle".
http://annemadeleineremuzat.over-blog.fr/article-marseille-et-le-sacre-coeur-de-jesus-70638921.html
Le 19 mai 1722, l’évêque propose aux Echevins de Marseille, de faire  "incessamment et sans cérémonie un vœu stable au divin Cœur de notre Sauveur".
Le 4 juin 1722, les Echevins de Marseille, afin de mettre Marseille à l’abri d'une nouvelle épidémie de peste, décident l'offrande d’un cierge au Sacré-Cœur. C'est le premier Echevin Moustier qui prononce solennellement la promesse dans la cathédrale et fait l’offrande d’un cierge pesant quatre livres. Interrompue par la Révolution, reprise en 1806, la cérémonie fut abandonnée en 1871 par la municipalité.

En 1872, la Chambre de Commerce considère qu'il lui revient "avec le concours du Tribunal civil et du Tribunal du Commerce et des délégués des divers corps constitués et corporations qui représentent le commerce, l’industrie et les arts libéraux de la cité", de perpétuer le voeu de 1722.
Jusqu'en 1986, la cérémonie se déroule au couvent de la Visitation. Depuis, elle se tient dans la nef de la basilique du Sacré-Coeur, avenue du Prado.

Sur le boulevard Boisson, la chapelle ayant pour titre Paroisse St Calixte est érigée en 1864. Un lieu de culte plus important est construit de 1901 à 1903 et, par la proximité du monastère de la Visitation et du pélerinage, Sacré-Coeur est ajouté au nom de la paroisse.
Le Sacré Coeur sculpté
sur le porche de St Calixte
L'église reprend son nom originel St. Calixte en 1948, la basilique du Prado ayant été dédiée au Sacré-Coeur en 1947. Voir http://saintcalixte.free.fr/



Second monastère de la Visitation
« Les Petites Maries »,route des Camoins

La Visitation de Marseille formait deux communautés pendant 350 années. En 2004, la communauté des religieuses du Second monastère de la Visitation quitte le couvent des Accates, actuel lycée Mélizan. Elles rejoignent alors le monastère de Tarascon.  Installé en premier lieu rue Sainte-Barbe, le Second monastère de le Visitation fut créée par Etienne de Puget, évêque de Marseille, le 23 mars 1652.

jeudi 5 janvier 2012

Dans la quartier, stade Vallier et piscine Vallier : plus de deux ans de rénovation



Le Stade Vallier est un site emblématique pour le sport à Marseille. Le complexe avait vieilli et n’offrait plus un plateau technique suffisamment moderne.
La Région PACA a financé la reconstruction et la rénovation des vestiaires, la construction d’une tribune, de nouveaux espaces pour le basket et la rénovation complète des plateaux sportifs scolaires et de la piste. Les travaux débutés en 2012 se sont terminés en septembre 2013.
En août 2014 sont entamés les travaux de mise à niveau de la piscine Vallier portant à la fois sur la réhabilitation des superstructures (système porteur, façade, toiture) et la modernisation des équipements à l’intérieur de la piscine, pour un montant proche du million d'euros.




Le stade vu du 24 boulevard Françoise Duparc, avril 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir





Affichage des travaux, avril 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
 




La piscine Vallier
copyright Ville de Marseille



















Début des travaux en juin 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir

 


Stade Vallier 16 juillet 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir

 
 


Stade Vallier 19 juillet 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir 

 


















Stade Vallier 31 août 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir
 
Stade Vallier 13 octobre 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir



Stade Vallier 13 octobre 2012
Cliquer sur l'image pour l'agrandir


Stade Vallier mars 2013
Merci à Dominique pour sa contribution




Stade Vallier 21 juillet 2013
Cliquer sur l'image pour l'agrandir




Stade Vallier 31 juillet 2013
Cliquer sur l'image pour l'agrandir






 
                                        




Un dimanche de janvier 2015
 
 
Le stade de nuit, février 2015

L'immeuble : un bâtiment à faible déperdition de chaleur

La carte thermographique de la ville de Marseille montre, par la couleur verte qui domine majoritairemant l'immeuble, que la déperdition de chaleur est relativement faible. Le 22-24 boulevard Françoise Duparc affiche de meilleurs résultats que les autres bâtiments du quartier.

lundi 2 janvier 2012

Histoire : Françoise Duparc au temps de Jean-Jacques Rousseau

Fuyant vraisemblablement la peste qui provoque le décès de son père en 1721, le sculpteur Antoine Duparc s'installe près de dix ans à Murcie (Espagne). Il se marie et a quatre enfants. De retour à Marseille, il poursuit son métier de sculpteur. Il participe au décor du maître autel de l'église des Grands-Carmes à Marseille et sculpte le Christ gisant du maître autel de la collégiale Notre-Dame de Villeneuve-lès-Avignon.
Ses fils Antoine et Raphaël travaillent également la sculpture. Ses filles Françoise et Joseph-Antonia s'adonnent à la peinture.


Françoise Duparc suit l'enseignement de Charles-André Van Loo. Elle produit une oeuvre dépouillée dont ne subsistent que les quatre toiles qu'elle avait léguées à la Ville de Marseille et visibles au musée des Beaux-Arts : Ravaudeuse, Homme à la besace, Marchande de tisane (voir illustration), Vieille Femme. Ces portraits de gens ordinaires inscrivent la peinture de Françoise Duparc dans son temps. Elle meurt en 1778. La même année meurt Jean-Jacques Rousseau et, loin du peuple marseillais, dans un décor de dorures et de tissus drapés, Elisabeth Vigée Le Brun peint le premier portrait officiel de la reine Marie-Antoinette.